17-19 nov. 2014 Mont Saint Aignan (France)

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Alors que le constat d’une crise de l’éducation alimente les débats médiatiques (doute des éducateurs et enseignants sur leurs missions, enquêtes internationales qui questionnent la qualité du service public…) et les propositions politiques de transformations (refondation de l’École …), il semble opportun de clarifier le phénomène communément qualifié d’ « éducations à » dans la sphère francophone. Ce colloque vise à questionner ces éducations (à la citoyenneté, au développement durable, à l’information et aux médias…) tant dans leurs dynamiques d’émergence, que dans dans leurs implications de changement sur le plan éducatif et sociétal. Plus largement, il s’agit de questionner les transformations induites par cette (ces) émergence(s) dans les systèmes éducatifs institutionnels et non institutionnels (Ecole, mouvements d’éducation populaire, musées, associations). Ce questionnement, mené selon une orientation comparative visant à clarifier l’unité du phénomène ou son hétérogénéité, concernera les axes suivants :

 

  • axe 1 : Émergences L’émergence de ces éducations elles-mêmes, dans leurs rapports aux courants pédagogiques et comme phénomène d’un point de vue sociologique, et dans leur caractère supposé de nouveauté. S’agit-il d’une transposition/adaptation locale du courant de la « global education » comme réponse à des sollicitations internationales liées à la mondialisation ? D’un phénomène auto-organisé localement en réponse à des changements, notamment sociaux, souhaités ou souhaitables ?
  • axe 2 : Finalités et valeurs Les finalités et valeurs qu’elles portent, explicitement ou implicitement, tant du point de vue de l’histoire des idées éducatives que de la philosophie de l’éducation. S’agit-il d’une résurgence de l’éducation morale ? De la dernière avancée d’un hygiénisme social ? D’une soumission aux valeurs, voire à l’idéologie majoritaire de l’économisme marchand ? D’un besoin renouvelé d’éducation en lien avec les enjeux globaux d’une mondialité assumée ? En phase avec l’urgence d’une transformation sociétale en cours ou à venir ? Comme levier d’émancipation et d’acculturation, une autre École au sein de l’ École, devenant ainsi elle-même moteur du changement au sein de son territoire d’appartenance ?
  • axe 3 : Littératies et translittératies Les littératies et/ou translittératies qu’elles nécessitent ou suggèrent, notamment dans une perspective curriculaire. S’agit-il de planifier un ou des parcours éducatifs nouveaux dans une perspective d’éducation au politique, mise au service d’un empowerment, le « développement du pouvoir d’agir » ? Selon quels principes d’élaboration et de progressivité ? Au prix de quelles recompositions/transformations des curricula existants ? Comment intégrer la multiplicité des acteurs territoriaux de ces éducations ?
  • axe 4 : Dispositifs et didactiques Les dispositifs et les didactiques ou configurations didactiques concernés. Si ces éducations sont clairement centrées sur des pratiques sociales à visée participative, en prise avec la complexité d’un monde incertain et mouvant, quelles implications didactiques en résulte-t-il ? Selon quelle incarnation ? Selon quelle spécificité pour chacune d’entre elles ? Et selon quelles modalités d’évaluation ?
  • axe 5 : Formation La formation des acteurs impliqués dans leurs mises en oeuvre et leur diversité (fonctionnaires territoriaux, éducateurs associatifs, chargés de missions institutionnels ou entrepreneuriaux, équipes éducatives scolaires et de l’enseignement supérieur…). Quel cadre conceptuel à élaborer et quelles modalités pratiques à mettre en oeuvre pour penser ce transversal, promouvoir des modalités collectives de travail, et inscrire durablement ces éducations dans tous les niveaux de formation, y compris l’Enseignement Supérieur ?
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